Femme entrepreneure

Bonjour, je suis Fanny, entrepreneure depuis 2 ans maintenant.

Après plus de 10 ans de salariat, je ne me reconnaissais plus dans les métiers que j’ai pu occuper. J’ai réellement ressenti le besoin de « faire autre chose » et de mettre mon énergie dans une activité qui me faisait sens.
Mais entre l’envie et le passage à l’acte… Il y a parfois un fossé ! Pourquoi ? Pour plein de raisons : le confort, la stabilité, un quotidien bien rythmé, finalement une situation rassurante.
Qu’en se le dise, l’entreprenariat c’est plein de choses super, mais ce n’est pas rassurant. 

Une pandémie plus tard, et voilà que je saute le pas ! Oui la pandémie a précipité voire concrétisé ce projet. Je me dis parfois que, s’il n’y avait pas cette crise du COVID-19, je n’aurai peut-être jamais passé le cap. Mon contrat s’est arrêté, je me suis retrouvée sans job, du jour au lendemain.

Je suis quelqu’un de positif, je me suis dit que c’était sûrement le moment pour tenter quelque chose d’autre… J’ai foncé. Alors comme dans tout nouveau projet, je suis partie bille en tête, wonderwoman, je vais tout déchirer, ça va être géééénial !


Après plusieurs étapes réussies qui ont conforté mon choix d’entreprendre, c’est parti ! Je me plonge finalement dans un univers qui m’est complètement inconnu, peu intuitif pour ma part. Mais j’y vais, j’aime le challenge, la nouveauté, je suis curieuse.


J’ai connu et connais encore les montagnes russes émotionnelles, bien connues et très répandues chez les entrepreneurs. Pas très agréables, mais sûrement nécessaire au développement personnel du porteur de projet et à la prise de recul sur le business. Car oui, se lancer dans l’entreprenariat, pour ma part, c’est faire un sacré travail sur soi-même : se connaitre davantage, repousser ses limites, sortir constamment de sa zone de confort, avoir de l’audace, prendre des risques. 

Il faut à la fois beaucoup de résilience, plier mais ne pas céder, et en même temps de lâcher prise : accepter de ne pas pouvoir ou savoir tout faire, accepter de se tromper, accepter l’échec.
Lorsque je me suis lancée, je savais pourquoi je le faisais : pouvoir gérer mon temps et m’investir dans quelque chose qui me motive. Gérer son temps est un vrai luxe… Mais qui se paye aussi très cher. Je souhaitais pouvoir gérer mon temps, pour pouvoir assurer des choses toutes simples mais essentielles pour moi, que je ne gérais pas avant car trop prise par mon travail : emmener mes enfants à l’école, aller les chercher, être disponible en cas de maladie… Ou de grèves ! La contrepartie à ce luxe ? Les soirées boulot très nombreuses désormais, et parfois les WE, la pression financière, la solitude.


Si c’était à refaire ? Je le referai 100 fois ! Même si l’aventure est très incertaine, elle en vaut la chandelle. J’ai beaucoup appris en 2 ans sur moi-même et sur les autres. Je me suis formée, je suis montée en compétences, j’ai participé à des évènements auxquels je ne n’aurai jamais imaginé participer un jour, j’ai rencontré des gens formidables.
Être entrepreneur c’est savoir gérer mille choses à la fois… J’ai un avantage, je suis une femme… . C’est ce qui rend l’exercice à la fois passionnant et effrayant.


Je sais maintenant que même si tout ne va pas bien, même si tout ne se passe pas comme prévu, cela aura eu du sens.

A lire également